Encore un mois très chaud, le plus chaud mois de décembre jamais estimé par NCEP.
L’épisode El Niño en cours est suspecté être à l’origine de cette anomalie très élevée (En plus du réchauffement climatique mais est-ce la peine de le rappeler à chaque fois?)
C’est possible, bien sûr, quoique l’habituel délai de quelques mois (jusqu’à 6 pour 97/98) entre ENSO et température globale soit cette fois absent, la température globale semblant en prise directe avec ce qui se passe dans le Pacifique équatorial.
Il est à noter d’ailleurs que la convection tropicale n’a toujours pas démarré franchement (voir RSS).
En ce qui concerne l’épisode en cours, il semble avoir passé son maximum, si on s’en tient à quelques indicateurs comme les SST en zone 34 ou la chaleur océanique, ou encore la remontée de la thermocline à l’Est de la zone.
Les prochains mois seront décisifs pour voir si on s’oriente vers une libération de chaleur dans l’atmosphère globale du style de 97/98 ou si la température globale continue de suivre l’épisode, à la baisse cette fois.
Il est clair que si on est comme en 97/98, 2016 sera plus chaude encore que 2015.
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anomalie de température de surface selon NCEP
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estimation basée sur les données ci-dessus:
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global: 0.70°C (plus chaud)
HN: 0.97°C
HS: 0.46°C
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Pour l’année 2015 l’anomalie globale atteint la valeur de 0.463°C, soit la plus chaude jamais relevée par NCEP depuis 1948, la deuxième étant 2005 avec 0.345°C.
Si on regarde sur les 10 ans entre 2005 et 2015, cela fait une augmentation d’à peine 0.11°C ce qui relativise un peu.
Nous verrons prochainement que l’année 2016 a de bonnes chances d’être plus chaude encore, quoique l’augmentation actuelle déjà très forte peut rendre perplexe.
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mesures satellitaires
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Nette augmentation de la température globale de la basse troposphère selon RSS avec 0.54°C.
Au dessus des tropiques l’augmentation est nettement plus faible et on est encore loin d’atteindre les valeurs relevées lors de l’épisode Niño de 2009-2010.
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ENSO
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Selon le site australien de météorologie:
Nombre d’indicateurs de l’ENSO suggèrent que le pic d’activité a été franchi il y a quelques semaines.
Ces indicateurs suggèrent également que cet épisode se classe parmi les trois plus forts de ces 50 dernières années.
Les modèles climatiques suggèrent que l’oscillation devrait passer neutre au cours du mois de mai 2016.
Dans le Pacifique oriental et central, les températures océaniques tant en surface qu’en profondeur, ont refroidi au cours de ces dernières semaines.
De récentes « rafales » de vents d’ouest ont quelque peu ralenti la décroissance de l’épisode.
anomalie de température de surface zone 34
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anomalie de température en profondeur: on voit nettement l’épaisseur de la zone chaude diminuer tandis que la thermocline se soulève à l’est et l’anomalie froide progresse rapidement.