Températures actuelles: pas de panique

Oui la température globale actuelle pulvérise tous les records, c’est indéniable, au cours de l’année 2023 et au début de 2024.

Les températures de surface océanique (SST) n’ont jamais été aussi élevées et de très loin.

En effet, l’anomalie globale des SST a atteint au mois de septembre, 1.16°C, pour un précédent record à 0.91°C en janvier 2016, au plus fort de l’épisode El Niño.

0.25°C en plus ce la paraît peu, mais en climatologie c’est vraiment énorme.

L’effet du réchauffement climatique de long terme n’explique que 0.11°C environ.

Donc que se passe t’il?

Si on examine la hausse pendant l’année 2023 on remarque qu’on a pris 0.3 à 0.4°C en 6 mois.

Aucun forçage externe ne peut expliquer une telle hausse, il faudrait imaginer un forçage de 10W/m2, soit 3% de la puissance solaire, ou 3 fois le forçage anthropique total accumulé depuis 1 siècle.

On a rien vu de tel ne serait-ce que par l’examen du bilan radiatif TOA.

On a vu fleurir des explications genre baisse des aérosols engendrés par le trafic maritime, ou encore vapeur d’eau dans l’atmosphère mais aucun d’entre eux, même leur addition ne parvient à ne serait-ce que le 1/10ème du forçage de 10W/m2 requis.

Il n’y a pas non plus d’explication côté rétroactions, cela se verrait aussi au bilan TOA.

Alors quoi?

J’ai mené mes investigations et il m’apparaît, calculs à l’appui, que le plus probable est une invasion massive d’eaux chaudes des couches profondes océaniques à la surface, avec sans doute, mais dans une moindre mesure, le fait qu’on est en phase positive de l’oscillation atlantique (AMO).

Cette invasion est un phénomène normal dans l’océan Pacifique équatorial à l’occasion des épisodes Niño.

Pourtant, en 2023, le Niño a certes été fort, mais pas exceptionnel.

Ceci du point de vue de son indice.

Cependant, on a eu pendant 3 ans, son contraire, la Niña, qui a sévi.

Une durée aussi longue est relativement rare, mais a du aboutir à une accumulation très importante d’eaux chaudes plus profondes.

Une analyse plus fouillée serait nécessaire pour bien étudier les évolutions des masses d’eau, mais pas mal de facteurs militent dans ce sens comme le fait que seule la couche 0-100m s’est réchauffée (comme les SST) alors que la couche 100-700m s’est refroidie.

On peut noter également que la chaleur océanique dans son ensemble s’est moins élevée en 2023 qu’en 2022, par exemple.

En conclusion, le fort réchauffement actuel est le résultat d’une phase positive de la variabilité naturelle océanique.

Il est probable que la température reprendra son évolution normale au cours de l’année 2024 et nous suivrons cela.

Nota: je ne mets pas pour le moment le détail de mes calculs et différents graphes.

Cela demande beaucoup de travail de mise en forme, mais si je constate un intérêt pour ce que je raconte, je pourrai compléter au besoin.

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température globale: observations vs modèles

On nous dit toujours que le GIEC, c’est la Bible.

Ne pas croire au GIEC c’est être hérétique, bientôt puni sévèrement.

Alors OK, le message du GIEC est qu’on subit un réchauffement climatique significatif, en très grande partie du aux activités humaines.

Je n’ai personnellement pas de problème avec ce message qui, finalement, est l’essentiel.

Si toutefois on se penche sur les prévisions de réchauffement futur, il semble utile de comparer ce que donnent les modèles et les observations.

J’ai pour cela comparé la base de données HadCRUT5 avec deux dernières générations de modèles à savoir les CMIP5 et les CMIP6 (les plus récents) de 1980 à 2023.

Voici ce que cela donne:

Comme on peut voir, les observations sont assez nettement en dessous des CMIP5 et très nettement en dessous des CMIP6.

En terme de réchauffement en 2100, par exemple, les CMIP5 nous donnent, par rapport à 1980, une augmentation de 2.83°C, les CMIP6, 3.58°C, et les observations, 2.26°C.

Ces valeurs sont obtenues avec les régressions linéaires des 3 courbes ci-dessus.

Ces différences sont très significatives, par exemple, le rapport CMIP6/observations est de 1.58.

Ce que j’en déduis personnellement est que la sensibilité climatique semble plutôt être voisine de 2.5°C que de 4°C.

Ce serait donc moins pire (ne disons pas mieux) mais cela ne nous dispense pas d’agir sur les GES et d’utiliser, c’est ma marotte, la géo ingénierie.

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La température globale s’emballe, vraiment?

Depuis quelques mois de nombreux médias s’alarment d’une augmentation, selon eux cataclysmique, de la température de la planète.

C’est l’Armageddon tant redouté et quelquefois même souhaité par certains alarmistes.

Mais redescendons dans la réalité et essayons de nous extraire de l’immédiateté, royaume des futiles et inutiles, pour examiner, au delà des jours, des semaines, et même des mois, tout bêtement l’année.

Cette échelle de temps est la brique bien adaptée avec laquelle on peut construire l’étude d’une évolution climatique.

Examinons donc l’évolution de l’anomalie annuelle depuis 1970 selon la NOAA:

Donc oui, l’année 2023, sur ce graphe de janvier à septembre, est bien la plus élevée depuis le début de relevés et elle commence même à dépasser 2016.

Comme on peut voir « l’accélération » est très modeste et ne justifie en aucun cas l’affolement constaté.

La température peut être considérée comme la somme d’une tendance plus ou moins linéaire, ici correspondant à un réchauffement de moyen à long terme, et d’une variabilité climatique.

Si on retranche cette tendance linéaire du signal brut, on obtient le signal détrendé ou, finalement, la variabilité climatique:

On ne peut que constater que l’anomalie de 2023 rentre finalement dans la norme, dans l’écart-type.

Nous verrons dans un prochain article (il me manque certaines données pour le moment) les hypothèses pouvant expliquer les variations, apparemment brusques, de la température globale.

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Niveau de la mer et réchauffement climatique

Le niveau de la mer augmente avec le réchauffement climatique pour deux raisons:

1 -la dilatation thermique des océans, liée au déséquilibre radiatif du système

2- la fonte des glaces continentales: Arctique, Antarctique, glaciers continentaux.

Notons que l’augmentation de ce niveau n’est pas une preuve supplémentaire du caractère anthropique du réchauffement.

Si la Terre se réchauffait pour d’autres raisons, on aurait exactement le même phénomène.

Le niveau fluctue également du fait de la création de barrages (dans le sens de la baisse) et du prélèvement des nappes et autres réserves, pour l’irrigation principalement (dans le sens de la hausse).

Ces deux dernières causes, en gros, s’annulent.

Regardons maintenant la courbe d’augmentation de niveau depuis 1880 telle que celle établie suite aux travaux de Church (2011) et aux données récentes:

« Seasonal (3-month) sea level estimates from Church and White (2011) (light blue line) and University of Hawaii Fast Delivery sea level data (dark blue). The values are shown as change in sea level in millimeters compared to the 1993-2008 average. NOAA Climate.gov image based on analysis and data from Philip Thompson, University of Hawaii Sea Level Center. »

Il saute aux yeux qu’il y a une hausse significative de 1880 à 1910, alors que le réchauffement anthropique est inexistant et même que la température baisse:

On pourrait attribuer une cause naturelle à cette évolution du climat (on n’a pas bâti autant de barrages que çà de 1880 à 1910, voire pas du tout!) correspondant à une hausse d’environ 1.5mm/an à température constante.

Qui nous dit que cette hausse naturelle n’est pas toujours là actuellement où la hausse est de 3.5mm/an environ.

La hausse exclusivement « réchauffement anthropique » serait alors de 2mm/an, plus ou moins quelque chose.

Ceci remettrait en cause les mesures de fonte de glace continentale et de température océanique.

Certes cela fait beaucoup mais n’empêche, ça interpelle, quelque part, non?

PS: issu également de Church 2011, la courbe d’évolution du niveau cette fois depuis 1860, avec incertitude

l’incertitude est certes plus grande au début mais la tendance est toujours là.

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La nouvelle base satellitaire de la NOAA

Il s’agit ici des données de température de l’atmosphère et en particulier de la basse (TLT) et de la moyenne (TMT) atmosphère. Ces données sont très importantes car elles s’affranchissent de mesures in situ souvent biaisées comme celles sur les terres par exemple, mal corrigées de l’effet urbain, entre autres facteurs de biais.

Une fois n’est pas coutume, alors que toutes les révisions de données climatiques annoncent en permanence des résultats pires que les versions précédentes, la nouvelle base de données de la NOAA va à rebours de cette tendance.

Précédemment, il y avait  deux bases de données concurrentes : UAH et RSS.

UAH avait la réputation d’être trop optimiste, c’est-à-dire de donner une augmentation de température trop faible. Il faut dire qu’elle émanait du sulfureux Roy Spencer, plus ou moins climato-sceptique et avait de ce fait la défaveur des « scientifiques » du consensus.

RSS, au contraire, donnait une évolution de la température pas loin du double de celle d’UAH. Elle était donc très bien.

Pourtant Spencer avait expliqué en large et en travers qu’un satellite utilisé par RSS présentait un biais furieusement chaud, mais comme ce biais était chaud, c’était bien de l’utiliser car cela donnait du grain à moudre à l’alarmisme.

Il se trouve que la nouvelle base de la NOAA donne des résultats très proches d’ UAH, voire même en dessous.

On ne peut taxer NOAA d’être un repère de sceptiques mais sacrilège, crime contre la bien-pensance, voire contre l’humanité !

Je vous fiche mon billet que cette base ne va pas durer longtemps et qu’elle va être mise au pas prochainement.

Je ne vais pas joindre de graphes ni de liens, si des gens sont intéressés j’en ajouterai.

PS: lien base de données NOAA

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La seule et unique solution au réchauffement climatique: la géo-ingénierie

Je sais, je rabâche, mais peu importe.

Toutes ces jérémiades au sujet du réchauffement sont également des rabâchages à l’infini.

Le pire ce n’est pas quand cela émane des médias et des journalistes, mais quand les scientifiques font chorus.

S’ils sont vraiment scientifiques (on peut très souvent en douter quand on les lit et quand on les écoute, pire quand on les voit à la télé), ils devraient ne pas cesser d’asséner à leurs gouvernements respectifs que la seule solution pour contrer l’influence humaine sur le climat, c’est une action volontaire, pleinement consciente, sur l’équilibre radiatif de la planète.

Et pas en attendant la baisse hypothétique et quasi impossible de la concentration en gaz à effet de serre.

La meilleure solution qui a déjà fait ses preuves de façon naturelle avec les volcans, est l’injection de particules réfléchissantes dans la stratosphère pour diminuer le rayonnement solaire absorbé.

On ne fait qu’imiter les volcans et même, tout simplement les nuages.

C’est cher?

Même pas, à peine 0.1% du PIB mondial sous forme d’une flotte d’avions dédiés pour disperser des aérosols soufrés, les plus efficaces pour le moment.

C’est néfaste pour l’environnement?

Au point de vue des acides répandus et retombant sur la surface c’est dérisoire.

Certains ont souligné une diminution des précipitations, mais comme celles ci ont augmenté avec le CO2, çà compense en partie.

Non il n’y a pas de véritable raison, si ce n’est, je n’ose le croire, que certains ont intérêt à ce que la situation perdure et s’amplifie.

Citons, les écolos, qui tiennent enfin le bon bout pour continuer à écraser la civilisation industrielle, certains pays qui pensent à tort que certaines terres vont devenir cultivables, et puis les abrutis qu’on trouve partout dans la société, en manque de sensations fortes.

Ce blog n’est pas très lu, mais faites circuler cette information afin que çà finisse par germer dans les petits cerveaux humains.

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SST selon Hadley

Et voici, ci-dessous, la température de la basse troposphère au dessus des océans depuis 1978 selon la toute nouvelle base de données NOAA.

Pourquoi ces deux graphes publiés dans cet article?

Il se trouve qu’actuellement règne une excitation alarmiste quant à une soit disant élévation cataclysmique des températures océaniques.

Ces deux graphes prouvent le contraire.

D’autre part, certains prédisent un super Niño et un été très chaud en conséquence.

Encore de l’alarmisme de bas niveau, comme d’habitude.

Il y aura sans doute un El Niño dans les prochains mois, peut-être un costaud, la température globale va connaître un pic, sans doute.

Et alors?

Est-ce encore une raison pour en rajouter dans le catastrophisme?

D’ailleurs puisqu’on parle d’ El Niño, il faut se rappeler qu’il n’intéresse principalement que le Pacifique équatorial et les régions continentales contigües comme l’Australie, l’Inde, une partie de l’Amérique du sud et assez peu le reste du globe.

Pas du tout l’Europe, donc pas d’été particulièrement chaud en France du au bébé péruvien.

Il fera peut-être très chaud mais pas à cause de çà.

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Les nouveau modèles, pessimistes, sont dans les choux!

Ce n’est pas moi qui le dit, ce n’est pas un sceptique non plus, c’est Gavin Schmidt, directeur de NASA-GISS, s’il vous plaît, dans cet article.

Pas besoin de faire beaucoup de commentaires, ce graphique parle de lui-même:

Je vais faire un peu de french bashing en rappelant que les labos climatiques français sont particulièrement en pointe dans la réalisation des modèles parmi les plus pessimistes du monde.

Sur certains sites on prétend que le RC observé dépasse les prévisions, eh bien non c’est faux, on serait même assez largement en dessous de la moyenne des dernières (celles qui ne sont pas filtrées).

Ceci dit, le réchauffement futur sera suffisamment nuisible pour qu’on se passe de le contrer par une géo ingénierie, principalement basée sur la gestion de la radiation solaire.

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Baisse brutale de l’albédo de la planète : vers un nouveau hiatus ?

Cette étude récente :

Radiative Energy Flux Variation from 2001-2020

cet article sera réécrit prochainement

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Anomalie globale de température en 2021

Selon la réanalyse NCEP/NCAR, l’anomalie de température pour 2021 s’est élevée à 0.37°C, au 7ème rang des années les plus chaudes depuis 1948.

L’épisode de Niña modérée, qui prévaut depuis 2020 et qui perdure en 2022, explique cette relativement faible anomalie dans le contexte actuel du réchauffement.

L’indice Niño34 qui mesure l’intensité et le sens de l’oscillation climatique ENSO, alternance de Niño et de Niña, s’est élevé à -0.6°C, responsable d’environ -0.04°C à -0.05°C d’anomalie globale.

L’évolution de l’anomalie depuis 1997 est représentée sur la courbe ci-dessous.

Le choix de 1997 comme année de début est justifié par l’éruption du Pinatubo, en 1991, dont les effets se sont faits sentir pendant les quelques années suivantes.

En principe, on choisit une période de 30 ans pour établir une évolution climatologique représentative du moment, et donc la tendance linéaire de quasiment 0.2°C/décennie est à prendre avec précaution.

On peut noter (courbe verte) un retour (à confirmer) à une certaine normalisation après l’épisode Niño, hors normes, de 2015-2016.

La carte de l’anomalie ci-dessus montre toujours une région arctique en nette surchauffe par rapport au global. Toutefois l’anomalie, égale à 1.24°C pour cette région, se classe à la 14ème place des plus chaudes, seulement.

En conclusion, l’année 2021, tout en confirmant la tendance générale au réchauffement de la planète, ne s’inscrit en tout cas pas, dans une tendance à l’accélération de ce même réchauffement.

Par rapport à la 1ère moitié du 20ème siècle, l’anomalie globale de température des 10 dernières années est de l’ordre de 1.05°C.

On peut donc penser que nous arriverons, si la tendance de 0.2°C/décennie perdure, à 1.5°C dans une vingtaine d’années.

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