Mois globalement chaud sur le globe, sans excès toutefois puisque l’anomalie (0.37°C) est la 3ème plus chaude depuis 1948, loin derrière celle d’avril 2010 (0.51°C).
Avril 2014 s’inscrit parfaitement dans une tendance décennale au réchauffement de l’ordre de 0.2°C/décennie, selon NCEP.
Du côté de l’oscillation du Pacifique équatorial (ENSO), il semble que la prévision d’un El Niño modéré soit considérablement revue à la baisse, du moins selon les modèles australiens.
Peu de changement pour les banquises en Arctique et en Antarctique quoique côté sud un nouveau record d’extension ait été battu.
Sur un plan global donc, si le réchauffement est toujours présent, il ne présente toujours pas de signe d’une quelconque accélération.
anomalie de température de surface selon NCEP
estimation basée sur les données ci-dessus:
global: 0.37°C (3ème plus chaud)
HN: 0.46°C
HS: 0.28°C
En Europe et en France
Température anormalement élevée sur l’ensemble de l’Europe avec mention spéciale pour l’Allemagne, le Bénélux et l’Espagne.
Précipitations plutôt déficitaires sauf sur les Balkans.
La France n’échappe pas à la règle européenne selon MF
global: 0.73°C (2ème plus chaud)
HN: 0.99°C
HS: 0.47°C
température de la basse troposphère par satellite selon RSS
Faible augmentation de la température de la basse troposphère à 0.25°C au lieu de 0.21°C le mois dernier.
Dans la perspective depuis 1979, l’anomalie de température actuelle continue donc à marquer le pas.
Il est à noter que depuis 20 ans la température de la basse troposphère est stable.
Toutefois, selon l’autre base de données, UAH, celle qui nous trouvait il y a quelques années un refroidissement de l’atmosphère, la tendance depuis 20 ans est plus significative et s’élève à 0.12°C/décennie.
évolution des banquises
Selon le NSIDC, pas de changement particulier du comportement des banquises boréale et australe.
on notera toutefois que côté antarctique l’extension d’avril a dépassé le record précédent.
ENSO
Selon le site australien de météorologie, on prévoit toujours un El Niño pour l’été, mais les conditions actuelles, notamment la forte montée du SOI, ne semblent pas confirmer cette prévision.
A noter que les modèles australiens revoient considérablement à la baisse la force de l’épisode, s’il a lieu.
activité solaire
toujours assez soutenue.
le nouveau record de la banquise Antarctique n’estt il pas du a l’accélération de la fonte de ses glaciers ? (http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2014/05/la-calotte-glaciaire-antarctique-menace.html)
oui çà pourrait jouer mais dire de combien, c’est pas de la tarte.
La revue a fait sauter l’embargo sur cette étude dès hier, en raison d’une autre future publication, acceptée dans la revue Geophysical Research Letters et dont la Nasa faisait dès hier la promotion, qui porte sur le même sujet:
———–
On se demande ce que signifie cette course à la publication
————————
comment vont réagir les glaciers de la partie Ouest de l’Antarctique, certes beaucoup plus petits que la partie Est mais plus instables car ils reposent sur un sol qui est en dessous du niveau de la mer
—————————–
On se demande où est le problème puisque la banquise ne fait que progresser dans ce secteur ; comment vont réagir ces glaciers à un refroidissement de la mer ????
————————-
Eric Rignot, un Français qui travaille depuis longtemps avec la Nasa et à l’université de Californie et que j’ai plusieurs fois interviewé,
————————-
On se demande si Huet ne lui dit pas ce qu’il faudrait qu’il publie pour se faire remarquer
————————
Dans les deux cas, le temps nécessaire à ce « collapsus » total des glaciers de l’Antarctique de l’Ouest est estimé entre 200 et 1000 ans.
————————
Il faut vraiment avoir le courage d’écrire des choses comme cela quand on sait que les modélisations sont dans les choux au bout de 20 ans de confrontation avec les données
Je suis assez d’accord.
Il y a une certaine frénésie de catastrophisme en ce moment.
Un peu comme si certains étaient dépités de ne pas voir le RC se manifester autrement que par une augmentation plutôt faiblarde de la température.
Concernant le fonte des glaces continentales, depuis que je m’intéresse plus sérieusement à l’évolution du climat en tout cas, j’ai remarqué que Rignot prédisait une accélération à peu près tous les ans.
Or, si on regarde l’évolution du niveau de la mer, peu voire pas du tout d’accélération constatée.
Bon, d’un autre côté je comprends que certains veulent faire sonner le tocsin avant qu’il ne soit trop tard, mais attention à ne pas être contre-productif.
Pour Huet, depuis qu’il a minimisé Fukushima (enfin je crois que c’est lui à moins que ce ne soit l’autre…), comme s’il défendait je ne sais quel intérêt, et même si je prenais déjà ce qu’il écrivait avec des pincettes, je ne le lis plus du tout.