Bilan radiatif TOA

Le bilan radiatif mesuré au sommet de l’atmosphère (TOA), est une composante essentielle de la réaction du système climatique terrestre aux divers forçages qui s’y exercent.

Si on connaît les valeurs des forçages, de la température de surface et du réchauffement du système (donc du bilan radiatif), on a un accès à une valeur proche de la sensibilité climatique réelle (variation de température à l’équilibre de la surface suite à un doublement de la teneur en CO2)

Des trois variables citées plus haut, seule la variation de température de surface est, en principe, la plus facile à déterminer.

Disons bien « en principe » car la couverture des mesures terrestres n’est pas complète(régions polaires en particulier) et la détermination des SST (températures de surface des océans) n’est pas si évidente.

Les bases de données subissent d’ailleurs des réajustements incessants et toujours (à 99%), il faut le noter, dans le sens d’un réchauffement plus important.

Concernant les forçages radiatifs, si on pense connaître ceux des gaz comme le CO2, le CH4, la vapeur d’eau (qui n’est pas un forçage mais une rétroaction), etc., il n’en est pas de même des aérosols dont on se demande toujours quels sont leurs effets sur les nuages.

Enfin, le troisième paramètre, le bilan radiatif, qui permet de mesurer le réchauffement du système climatique (RC), est l’objet du présent article.

Deux méthodes pour déterminer le bilan radiatif

1-mesures in situ

Il s’agit exclusivement de mesures de température par balises ARGO de la zone 0-1800m de profondeur de quasiment l’ensemble des océans de la planète.

La dernière analyse à ma connaissance date de 2016 et concerne la période juin 2005 à juin 2015, période très récente donc.

Il s’agit de :

Improving estimates of earth’s energy imbalance de Johnson, Lyman, Loeb

En résumé on trouve :

Océan de 0 à 1800m :0.61+-0.09 W/m2

Océan de 1800m aux abysses :0.07+-004W/m2 (estimation)

Reste du système :0.03+-0.01W/m2

Total : 0.71+-0.10W/m2

L’océan représente donc 96% du total

2-mesure flux radiatifs par satellite (CERES EBAF4.0)

Il s’agit de mesurer les flux descendants et montants de SW (petites longueurs d’onde) et LW (grandes longueurs d’onde)

Malheureusement, comme l’indique cette étude de Loeb, le bilan donne une valeur de 4.3W/m2 bien plus haute que les valeurs in situ et donc pas exploitable en tant que telle.

On procède alors à un étalonnage en abaissant les valeurs de 4.3-0.71W/m2 = 3.59W/m2.

S’il est considéré par les spécialistes que les variations relatives des mesures de flux sont correctes, car assez bien corrélées à ce qui se passe in situ, il n’en demeure pas moins que cette méthode est inutilisable pour déterminer de façon indépendante le bilan radiatif.

Nous ne disposons donc que d’une seule méthode fiable pour le moment, la méthode par mesure de l’oxygène atmosphérique, dont nous parlerons prochainement, étant très imprécise (50% d’erreur).

3- que disent les modèles ?

Pour la période juin 2005 à juin 2015, le déséquilibre moyen des modèles est de 1.01W/m2.

Il est donc 42% plus fort que ce qui est mesuré.

D’autre part, la température de surface des modèles pendant la même période est de 0.24°C/décennie.

Les mesures de NASA-GISS (pourtant en pointe dans le domaine de l’augmentation de température)  indiquent pour cette période 0.14°C/décennie.

Cependant la période est un peu courte pour permettre une grande significativité.

Sur 30 ans avant 2015 on est à 0.165°C/décennie.

Une application « bête » de l’équation de l’équilibre du flux radiatif indiquerait une sensibilité climatique très faible dans ces conditions, à peine supérieure à 1°C pour un doublement de la teneur en CO2.

Avec un modèle un peu plus « sophistiqué » on devrait atteindre une sensibilité autour de 1.5°C.

Conclusion

Les mesures sont donc loin de corroborer les modèles

Les périodes sont probablement trop courtes pour éliminer la variabilité naturelle, mais on comprend, malgré tout, les efforts incessants du consensus pour tenter de réconcilier observations et modèles quoique, dans leur esprit, il semblerait que la moyenne des modèles soit la réalité qu’on ne saurait pas observer.

Mais si les observations restent en l’état, cela aura des répercussions sur la perception qu’auront les gens de la réalité du discours seriné par le consensus relayé par des médias bégayant ce même discours dont ils ne comprennent pas un traitre mot.

Finalement cela voudrait dire qu’il y a finalement très peu de chances (risques) qu’on dépasse 2°C, voire moins, à la fin du siècle.

Surtout qu’il semble que les efforts de réduction de consommation de carburants fossiles soient quand même, même si c’est laborieux, enfin engagés.

Est-ce trop optimiste?

Peut-être, l’avenir nous le dira.

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2 commentaires pour Bilan radiatif TOA

  1. Jacques-Marie Moranne dit :

    Qui est l’auteur de ce post ?

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