Après mars ( 0.44°C ) et avril ( 0.52°C ), l’anomalie globale de température de mai 2018 s’est élevée à 0.42°C en chiffre provisoire selon NCEP par rapport à la moyenne 1981-2010.
Ceci place ce mois en 4ème position des mois de mai les plus chauds depuis 1948.
Depuis le début de l’année, la moyenne s’élève à 0.40°C, soit en 4ème place également, si l’année s’arrêtait ce mois-ci.
Régionalement on a :
HN: 0.38°C
HS:0.46°C
Arctique:0.35°C
Tropiques: 0.06°C
Antarctique:2.39°C
Il est à noter que mon propre modèle calcule pour les 5 premiers mois de l’année, une anomalie globale de 0.38°C, très proche de NCEP donc.
L’anomalie de la surface des océans selon le CDAS s’est élevée à 0.21°C, en 6ème position des plus chaudes si on compare à la base de données NOAA.
basse troposphère
Selon UAH, l’anomalie de la basse troposphère s’est élevée à 0.18°C, relativement modérée donc.
Selon RSS, l’anomalie s’est élevée à 0.41°C, bien plus élevée donc que pour UAH (données satellitaires différentes)
On notera la très forte anomalie en Scandinavie, allant de pair avec les températures de surface hors normes de ce mois pour cette région.
chaleur océanique (OHC)
Selon la NOAA, l’OHC de 0 à 2000m de profondeur, s’est élevée à 25.39 10^22 Joules au 1er trimestre 2018.
Depuis le déploiement des balises ARGO, au début 2005, cette chaleur est en augmentation tendancielle de 1.077 10^22 Joules/an (droite jaune ci dessous), correspondant à un flux de chauffage de 0.91W/m2.
Sur les 13 années on constate une faible accélération (courbe rouge) de 0.008W/m2.an.
Cette accélération est soit statistique, ou issue de la variabilité, ou des mesures, ou résulterait d’une accélération du forçage dont nous n’avons malheureusement pas la valeur exacte.
Enfin sur la période récente on verrait plutôt un petit ralentissement (courbe verte).
Il est à noter qu’un flux de 0.91W/m2 est compatible avec un réchauffement climatique relatif à une sensibilité climatique inférieure à 2.5°C (en tenant compte du réchauffement des autres composantes du système).