L’anomalie globale de température s’est élevée par rapport au mois précédent.
En effet, avec 0.525°C par rapport à la norme 1981-2010, selon la réanalyse NCEP, ce mois est le deuxième le plus chaud derrière mai 2016 (0.596°C) mais devant mai 2014 (0.44°C).
On n’en a donc pas fini avec ce blip chaud qui nous affecte depuis mi-2015.
La simulation de climat-evolution (CE) qui tient compte des forçages tels que définis dans les RCP et qui prend en compte, en guise de variabilité, uniquement l’ENSO, donne une valeur de 0.44°C.
On est dans le domaine d’erreur établi à plus ou moins 0.20°C autour de cette valeur centrale.
Il est surprenant de constater que l’hémisphère nord s’est comporté de façon presque normale (0.37°C) avec un Arctique enfin assagi (0.18°C) alors que l’hémisphère sud a surchauffé à 0.69°C avec un Antarctique bouillant (3.42°C).
Un tel comportement peut surprendre en effet quand on sait que l’hémisphère sud présente une inertie thermique plus importante que son voisin du nord du fait de ses étendues océaniques énormes.
Ceci dit ce sont des températures de l’air qui sont données ici, pas vraiment les températures de surface de l’océan (SST).
Du côté de ces dernières on peut estimer l’anomalie globale vers 0.35°C (voir courbe ci-dessous), ce qui sous entend une anomalie des terres de 1°C, ce qui est considérable.
L’oscillation du Pacifique équatorial est restée neutre mais assez nettement positive tout de même.
Les prévisions nous indiquent qu’elle devrait rester dans les mêmes eaux jusqu’à la fin de l’année.
On ne devrait donc pas atteindre les sommets de 2016, côté température mais on sera sans doute supérieur à 2015.
Est-il besoin de parler des banquises?
Oui?
Eh bien ce n’est pas brillant et la banquise arctique a beaucoup de mal à se remettre d’une anomalie chaude jamais mesurée jusqu’à maintenant, au point de vue amplitude et durée, qui a affecté l’Arctique depuis plusieurs années sans qu’on en comprenne vraiment la raison.
Si donc la situation semble se calmer au nord, elle se dégrade fortement côté antarctique où la banquise flirte avec ses plus bas.
On se reportera au site du NSIDC pour de plus amples informations à ce sujet.