Depuis quelques mois de nombreux médias s’alarment d’une augmentation, selon eux cataclysmique, de la température de la planète.
C’est l’Armageddon tant redouté et quelquefois même souhaité par certains alarmistes.
Mais redescendons dans la réalité et essayons de nous extraire de l’immédiateté, royaume des futiles et inutiles, pour examiner, au delà des jours, des semaines, et même des mois, tout bêtement l’année.
Cette échelle de temps est la brique bien adaptée avec laquelle on peut construire l’étude d’une évolution climatique.
Examinons donc l’évolution de l’anomalie annuelle depuis 1970 selon la NOAA:

Donc oui, l’année 2023, sur ce graphe de janvier à septembre, est bien la plus élevée depuis le début de relevés et elle commence même à dépasser 2016.
Comme on peut voir « l’accélération » est très modeste et ne justifie en aucun cas l’affolement constaté.
La température peut être considérée comme la somme d’une tendance plus ou moins linéaire, ici correspondant à un réchauffement de moyen à long terme, et d’une variabilité climatique.
Si on retranche cette tendance linéaire du signal brut, on obtient le signal détrendé ou, finalement, la variabilité climatique:

On ne peut que constater que l’anomalie de 2023 rentre finalement dans la norme, dans l’écart-type.
Nous verrons dans un prochain article (il me manque certaines données pour le moment) les hypothèses pouvant expliquer les variations, apparemment brusques, de la température globale.
Merci de ramener les choses à leurs justes proportions !