panorama de l’année 2013
(image NASA-GISS)
Année plutôt chaude par rapport à 1951-1980, cependant à peine plus (0.02°C) que la moyenne des 10 années précédentes (0.56°C).
Parmi les nombreux facteurs influençant la température, l’activité solaire et l’ENSO, tous deux « neutres », n’ont pas pu, logiquement, contribuer au retard (proche de 0.2°C) par rapport à la prévision moyenne des modèles.
Seule la prise de chaleur océanique, toujours forte depuis 9 ans, peut éventuellement être mise à contribution pour expliquer une partie de ce retard.
Voir les anomalies et évènements climatiques de l’année ici.
moyenne des anomalies de la NASA, de la NOAA, et d’Hadley Center par rapport à 1951-1980.
global: 0.58°C
HN: 0.69°C
HS: 0.47°C
2013 est la 4ème année la plus chaude, sur un plan global, derrière 2010 (0.63°C), 2005 (0.62°C), et 1998 (0.60°C) à égalité avec 2003 et 2002.
depuis 30 ans la tendance est de 0.17°C/décennie.
L’évolution depuis 1890 de la température globale, avec son lissage, figure ci-dessous:
Grossièrement, 2013 reste sur le palier débuté vers 2000-2002.
anomalie de température de la basse troposphère
elle s’est élevée globalement à 0.22°C par rapport à la moyenne 1979-1998 (source RSS).
depuis 30 ans la tendance est de 0.15°C/décennie.
l’évolution depuis 1989 montre un plateau assez prononcé à partir de 2000-2001.
banquises
la banquise arctique s’est offerte un peu de répit au cours de cette année (source NSIDC)
Le minimum estival avec 5.1Mkm2 (M=million) a été beaucoup moins prononcé qu’en 2012 (3.4Mkm2).
En Antarctique la banquise a continué de s’étendre.
Voir le panorama de l’année 2013 par le NSIDC ici
ENSO
l’indice de l’oscillation du pacifique équatorial a évolué entre -0.4 et 0.0, soit à des valeurs correspondant à la neutralité de l’oscillation.
Depuis 30 ans, cet indice est en très légère baisse, de 0.08°C/décennie.
L’influence sur la température globale est donc inférieure, d’après des calculs de corrélation effectués précédemment (voir ancien blog), à -0.01°C/décennie.
océans
SST (température de surface des océans)
avec 0.48°C l’anomalie arrive en 7ème position des SST les plus chaudes (source NOAA).
Il est à noter toutefois que la plus chaude, 2003, est à seulement 0.52°C.
niveau de la mer
le niveau « instantané » a baissé de 5.4mm de janvier à octobre 2013 (source AVISO).
si on considère les moyennes annuelles, le niveau de 2013 est de 2.6mm supérieur au niveau de 2012, lui-même supérieur à celui de 2011 de 9.4mm (record absolu depuis le début de relevés satellitaires en 1993)
depuis 1993, la tendance est de 3.2mm/an.
chaleur océanique
les mesures de la NOAA (NODC) indiquent une forte augmentation, 2.2 10^22 joules, de la chaleur océanique moyenne annuelle (0-2000m) par rapport à 2012 (attention année 2013 incomplète)
il n’y a pas de raison physique particulièrement évidente pour expliquer cette augmentation. Il faut tenir compte, de plus, du fait que les valeurs sont données à +-10^22 joules près (soit une erreur proche de la valeur du delta annuel!)
Depuis 2005 la variation annuelle moyenne est de 10^22 joules correspondant à un flux de chauffage moyen important de 0.9W/m2.
voir: http://data.nodc.noaa.gov/woa/PUBLICATIONS/grlheat12.pdf
activité solaire
l’activité, du point de vue du nombre de taches solaires (source SIDC), est montée de 10% par rapport à 2012.
si on place le dernier minimum au début 2009, à la fin de l’année 2013 on était à 5 ans de ce minimum donc à quelques mois du maximum (si on considère une longueur de cycle de 11 ans) qui devrait se situer au milieu de l’année 2014.